samedi 29 mai 2010

Au nom de l'art



Au nom de l'art
le 29 mai 1997
Zaza ferma plus tôt son cabinet

mercredi 26 mai 2010

Blasphème sur la Toile



Faisant l'autre jour la planche sur internet - notre équilibre précaire nous interdit la pratique du surf -, nous tombons par inadvertance sur le site de Le Progrès, étrange publication schizophrène que sa zone de diffusion lie à la fois à l'AS Nous et aux Vilains Pas Beaux de la Bourgeoise.
Le Jay y donne ce jour-là une interview en forme de bilan & perspective et lance son désormais historique appel à la reconstruction. Il est comme cela, le Jay, bâtisseur de sa propre légende et défricheur du futur.

Tout à notre désoeuvrement, nous parcourons les commentaires laissés en fond de page par nos prédécesseurs. Et là, vlon, le choc. Y en a des qui aiment pas le Jay.

"Non, j'espère qu'il ne va pas rester, l'ASSE mérite un tout autre gardien. N'oublions pas tout les points qu'il nous a fait perdre depuis quelques saisons", écrit M. Juan Carlos.
"Depuis le temps qu'il nous fait de beaux discours, sans avoir aucun résultat, tout ce que l'on retiendras de lui: Ces tenues fluos, et son tatouage derrière son crâne", abonde M. Oscourt.
"Oui, Roussey, malgré ses défauts, avait bien compris qu'il y a avait un big problème au poste de gardien !", surenchérit M. Cboisfr.

Lorsque l'on touche à notre idole, notre loyauté l'emporte sur notre lâcheté. Et nous répondons aussitôt: "M'enfin, m'sieurs dames, le poste de gardien, c'est bien le seul qui ne pose aucun problème dans cette équipe adorée. Le Jay est phénoménal, les stat' le confirment. Et il me semble que sans lui, cette saison, c'était vol direct pour la Ligue 2, non? Car enfin, si on veut bien dresser un bilan un peu rationnel de cette saison, on a plutôt péché grave du côté de l'efficacité offensive (0,71 but marqué par match en moyenne) que de la solidité du Jay. Ne retenir de sa carrière que ses tenues fluo et son tatouage, c'est faire preuve d'une mauvaise foi aveugle qui fleure bon la provocation gratuire, provocation dans laquelle je me vautre avec l'élégance d'un hérisson."

L'équivalent sportif du point Godwin est atteint, record du monde virtuel allégrement battu, dès le premier échange, qui donne ce qui suit:
JUAN CARLOS: Avez-vous déjà joué au football ?
HENRI-PIERRE: Bonjour M. Juan Carlos, j'ai dû jouer deux/trois fois au futebol dans ma vie. Mais je ne vois pas ce que cela change. De vous à moi, diriez-vous également du Jay que de sa carrière ne resteront que ses tatouages & ses tenues fluo ?
Et Anto qui lui attribuait dix de nos points de la remontée, c'est un danseur de salon ? Et les gars qui en ont fait le meilleur joueur de Ligue 1 en décembre dernier, c'est des jambons ? J'admets que mon culte du Jay me fait perdre quelques dixièmes à chaque oeil, mais pas au point d'en devenir aveugle, si ?

Sur ces entrefaites survient un nouveau bretteur, sans doute à la solde des Vilains Pas Beaux. "Il a soi disant les meilleures stat de L1 ou presque mais expliquez rationnellement pourquoi alors il n'est jamais sollicité par un club pro? Sont-ils tous aveugles? De source sûre, il a failli signer l'an passé...à Grenoble! Waouh! Impressionnant !"

Nous répugnons à lire son argumentaire. Car enfin, que signifie ce théorème du transfert sinon qu'un employé n'est bon que s'il quitte son entreprise ? Curieux modèle que nous déconseillons furieusement à toute DRH. Et pour poursuivre le débat, citons une récente chronique de Jean-Michel Dumay, dans Le Monde magazine. A l'appui des travaux de Jeffrey Pfeffer, professeur de sociologie à la Stanford Graduate School of Business, il y souligne qu'"il existe une tendance à survaloriser le savoir des concurrents par rapport au savoir des propres membres de son organisation". Dans l’ailleurs, l’herbe serait plus verte. Plus verte qu’à Sainté, come on, ce n’est pas sérieux.

En guise de conclusion que nous imaginons provisoire, ce simple rappel. Le plus haut fait d'armes de l'AS Nous s'est construit sur un groupe uni à qui l'on a laissé le temps de progresser ensemble, sans se demander si l’absence de sollicitations en provenance de clubs tiers prouvait leur défaut de qualités. Et non sur une bande de mercenaires tout à leur transfert de l'intersaison d'après.

lundi 17 mai 2010

La seule lumière au tableau


Pourquoi évaluer la performance individuelle dans un domaine d'activité ontologiquement collectif ?
Faut-il rechercher cette évaluation ?
D'où nous vient ce besoin de quantifier nos actes ?
Une seule réponse: le Jay.

A en croire les données compilées par la société Opta, spécialisée dans le commerce rémunérateur de la stat', et reprises par l'AS Nous, le Jay a stoppé cette saison 76% des frappes cadrées par les méchants. Pas 75, pas 77, mais 76, comme l'année noire. Sa performance le classe au troisième rang de la Ligue 1 derrière Hugo Lloris, de chez les Pas-beaux, et Fabien Audard, qu'on sait même pas où il joue à force de porter le maillot de Lorient.

ESPN Soccer ne verse pas dans le pourcentage, mais dans le chiffre brut, et là, il apparaît que le Jay a réalisé cette saison 142 arrêts. Pas 141, pas 143, mais 142, comme un discret hommage aux deux chiffres qui ponctuaient naguère les plaques minéralogiques de nos vaillants automobilistes ligériens. Sa performance est sans égal dans toute la Ligue 1.

Elu meilleur Stéphanois de la saison, élu meilleur joueur de L1 pendant le mois de décembre, invincible à domicile 544 minutes durant, du 21 décembre au 6 mars: le doute ici n'a pas lieu d'être. Car avec 27 malheureux buts marqués et une piteuse 20e attaque, l'AS Nous n'a évité l'infamante relégation qu'à la force de sa défense et de son dernier rempart©.

Non content de maintenir du bout des doigts l'AS Nous dans l'élite, le Jay a aussi repoussé les cendres volcaniques de l'Eyjafjöll, sauvé l'euro des attaques de vils spéculateurs, guéri par la seule imposition de ses mains gantées des dizaines de fidèles et miraculeusement tenu secrètes les recettes de la râpée et de la fondue à la fourme de Montbrison.

On l'a même vu dans le Vercors sauter à l'élastique,
voler des amphores au fond des criques
et faire la cour à des murènes.

Au point que l'on se demande comment diable le Jay ne figure point dans la liste des 30 ou des 23 ou des 24 de Ray,
au point que l'on prévient: faudra pas venir se plaindre dans un mois.

dimanche 2 mai 2010

Les prises légendaires du catch

Petite entreprise de diversion après l'affligeante contre-performance de la 35e journée


Lesson # 12
Le coup de la corde à linge