mardi 29 septembre 2009

Des ravages du Cluedo sur les esprits mal structurés et les porte-parole de l'UMP



Avec le succès planétaire du Cluedo, le jeu de plateau est passé dans une dimension nouvelle qui doit interroger sur les conséquences qu’aurait une pratique trop assidue sur le développement psychique et la construction du rapport au monde de nos enfants.

Ce jeu d’énigme policière, conçu par les époux Pratt, est édité par la compagnie Miro. Il s’appuie sur un graphisme novateur qui permet un hyperréalisme sans précédent dans l’histoire du divertissement domestique. Jamais auparavant les personnages d’un jeu n’avaient revêtu une substance à ce point incarnée. L’expérience est saisissante : le colonel Moutarde est le colonel Moutarde, le docteur Olive est le docteur Olive. Le plateau lui-même est fascinant : le joueur aura vraiment l’impression de déambuler dans un véritable manoir de style Tudor, de saisir un chandelier, une corde ou une clef anglaise.

C’est précisément cette imitation trop parfaite de la réalité qui pose problème, en ce qu’elle induit un processus de déréalisation du joueur, surtout à un stade précoce de son développement personnel et de la structuration de son esprit. Confronté au Cluedo, le jeune peut trop facilement basculer dans la pseudo-réalité du jeu et occulter la réalité du monde extérieur.

Le principe du jeu est simple : un crime a été commis, le joueur doit en découvrir le lieu, l’arme et l’auteur ; son impact est potentiellement dévastateur car le Cluedo repose sur un postulat de finitude en ce que l’assassin se trouve forcément parmi une liste réduite des possibles. Outre le colonel Moutarde et le docteur Olive susmentionnés, les soupçons se porteront exclusivement sur mademoiselle Rose, mesdames Leblanc et Pervenche et le professeur Violet. Or la réalité, on le sait pour suivre dimanche après dimanche Faites entrer l’accusé, est autrement plus complexe.

Confronté à la vie réelle, l’esprit fragile ou mal structuré qui s’adonnerait à une pratique excessive et sans contrôle extérieur du Cluedo risque donc d’en arriver à dire : « Les coupables sont toujours parmi les prévenus. »

SEPT LIGNES DE TEMPS ADDITIONNEL
Les éditions foréziennes du Cluedo ont été de formidables échecs commerciaux. Rien d’étonnant à cela, les coupables étaient toujours les mêmes. Caïazzo-Romeyer a tué Frédéric Antonetti dans la salle du conseil d’administration avec une motion. Tous les entraîneurs récents ont tenté de tuer la confiance de Jérémie Janot dans le vestiaire avec la conviction qu’un gardien de 1m76 ne serait jamais un grand gardien. Portnawak.

lundi 14 septembre 2009

Et Jay Janot sauvera le monde

Mon amie Laure m'informait l'autre jour, du temps où nous étions encore sur notre série d'une victoire d'affilée, que la base du tamiflu, c'est l'ostelamivir, produit à partir d'acide shikimique. Plus connu sous sa forme de shikimates, cet intermédiaire biochimique doit son nom à la シキミ, la célèbre shikimi aussi appelée badiane japonaise.
Or qui dit badiane dit anis, et qui dit anis...


Jour de colère



Normalement, c'était bon. La redistribution éditoriale de Quiplé à l'intersaison avait expédié vers les terres du Nord le chroniqueur attitré de nos déboires. Shoot the messenger, brise le thermomètre, tout ça tout ça. Terminadas les viles polémiques comme ci, comme ça ou encore commack. Tout devait baigner de nouveau dans l'infinie clarté de notre avenir désormais radieux.

Le cafouillage du début de saison était prévisible. Il faut du temps pour se remettre totalement d'une malédiction. Mais le large succès dans le premier derby gronalpin de la saison allait à coup sûr nous propulser dans le monde magique des grosses cylindrées. Las, c'était sans compter le discret hommage rendu à son prédécesseur par notre nouvelle chroniqueuse dont la maléfique titraille aura suffi à tout mettre à terre again.

Et cet après-midi, notre belle série en cours d'une victoire consécutive s'est fracassée au Stade de la Route de Lorient. Et cet après-midi, nous avons replongé dans la zone rouge.

Merci à vous, Mélisande, d'avoir par votre seul titre mesquin réveillé nos démons trentenaires. Putain, quelqu'un a vu mon prozac ?